Après Angkor, nous montons dans le Nord-Est du pays pour nous approcher de la frontière laotienne et passons nos derniers jours au Cambodge dans la campagne, au milieu d’une végétation luxuriante et des maisons traditionnelles en bois sur pilotis.
Kampong Cham
Cette petite ville provinciale est située au bord du Mékong. Tous les ans, à la fin de la saison des pluies, les villageois construisent un pont en bambou qui permet de rejoindre une île au milieu du fleuve. Nous l’empruntons et parcourons l’île à vélo où nous échangeons mille sourires et « hello » aussi bien avec les enfants que les adultes.
Nous visitons ensuite un village dont les habitants font de l’élevage artisanal de vers à soie et filent ensuite la soie sur de vieux métiers en bois et bambou. Nous en apprenons beaucoup sur cet art en parcourant le village et sommes encore une fois très bien accueillis.
Kratie
Après trois bonnes heures d’attente du bus qui doit nous amener à Kratie, on nous pousse dans un mini van plein de cartons et de passagers… On s’est fait avoir sur les tickets mais cela arrive apparemment fréquemment.
L’attraction de la ville se trouve en plein milieu du Mékong. Ce sont les dauphins de l’Irriwaddy ! C’est une espèce protégée qui vit dans le fleuve et Kratie est un lieu idéal pour les (aperce)voir. Nous embarquons tous les deux sur une barque et le batelier nous amène au milieu du fleuve. Nous n’avons qu’à attendre quelques minutes avant de voir les premiers dauphins ! Ou en tout cas leur tête et le haut de leur corps. Cela nous suffit, nous nous émerveillons comme des enfants pendant toute l’heure de ballade !
Louis-Alban qui en a assez d’avoir les cheveux « longs » décide d’aller chez le coiffeur le lendemain. Comme au Népal, le coiffeur fera mine de comprendre sa demande mais essaiera d’abord de montrer ses talents avant de se décider à tout raser. Le résultat est plus court qu’à Katmandou !
Nous nous promenons ensuite sur une très jolie petite île au milieu du Mékong qui est encore plus sauvage que celle que nous avons parcourue à Kampong Cham. Puis, nous dînons au restaurant de l’hôtel ! Cette petite folie nous coûte $11 à deux ce qui n’est pas arrivé souvent depuis le début du voyage !
Banlung
Cette ville est notre dernière étape avant le Laos. A quelques kilomètres se trouve un immense lac dans le cratère d’un volcan. Certains disent qu’il a été créé par un impact de météorite mais personne ne semble savoir avec certitude. Par contre, les gens semblent s’accorder sur le fait que cette étendue d’eau est sacrée et peuplée de créatures mystérieuses. Nous y allons un dimanche et les pontons qui la bordent sont remplis de bandes de jeunes et de familles qui se baignent, écoutent de la musique à fond et mangent. L’eau est bien chaude et la baignade est très agréable. Enfin, surtout pour L-A car les piqûres de méduse de Koh Rong Sanloem m’ont vaccinée et je ne fais qu’un rapide saut dans l’eau parmi les créatures mystérieuses/monstres.
Le jour suivant, nous allons voir de jolies cascades. Malheureusement, les environs sont très sales ce qui enlève du charme aux endroits.
Impressions
Le Cambodge est un pays qui fait beaucoup de bien. Ses temples millénaires nous ont éblouis par leur grandeur et les mystères qu’ils recèlent encore. Il y a des mariages tout le temps et partout, surtout au bord de la route… Près de 40% de la population a moins de 18 ans et un sourire si large que, même de mauvaise humeur, il est impossible d’y résister et ne pas y répondre. Nous ne sommes pas en reste avec les adultes dont beaucoup nous gratifient de longs monologues espérant que nous les comprenions. Le soleil nous attend chaque matin, les paysages sont très beaux, la campagne est verte, les nuages sont majestueux et les couchers de soleil sont très roses. Les îles du sud, en tout cas celle que nous avons visitée, sont paradisiaques. Le poivre est bon ! Les plats traditionnels également.
D’ailleurs, nous avons retrouvé le riz gluant que nous avions découvert au Vietnam. Il est tout aussi bon notamment lorsqu’il est cuisiné avec des haricots et du lait de coco et cuit dans une tige de bambou qu’il faut éplucher pour accéder au sésame … Euh au riz !
Mais il reste quand même des gestes que nous ne comprenons plus, comme jeter les bouteilles en plastique dans le Mékong ou juste jeter un emballage par terre, chez soi, et vivre entouré de tas de plastique. Nous avons également été témoins de 3 accidents de la route. La loi du plus gros (le bus ou le camion) n’est pas forcément un bon code de la route.
Cambodge : 8 avril au 1er mai