Ho Chi Minh Ville
Si nous commencions à apprécier la douceur de vivre des villes au fur et à mesure de notre descente, nous la découvrons à son paroxysme pendant notre séjour à Ho Chi Minh Ville. Ce n’est plus de la douceur de vivre, c’est de la folie furieuse de vivre. La ville fourmille, ça change.
Nous arrivons en fin de journée dans cette grande métropole et débarquons dans notre auberge située dans le quartier des backpackers. C’est à dire le quartier de la T.E.U.F, c’est-à-dire des bars de prostituées attablées avec des blancs moches et des bars tout court qui diffusent de la techno à fond dans la rue. Dans une rue perpendiculaire à celle notre auberge, les enceintes crachent des musiques différentes de bar en bar, des serveurs nous agrippent, des petits enfants essaient de nous vendre des mouchoirs, tout le monde fait des vidéos en direct sur Facebook… On essaie de marcher rapidement pour rejoindre les rues adjacentes plus calmes mais ce n’est pas facile !
Nous arrivons finalement dans une rue réputée pour ses stands de nourriture et qui serait peu fréquentée par les touristes. C’est le cas. Nous sommes les seuls voyageurs et dînons très bien sur nos petites chaises en plastique rouge. On aurait seulement du demander le prix de la bière avant de la commander car la canette nous coûte presque aussi cher que notre plat.
Notre première nuit à l’auberge est moyennement bonne voir plutôt mauvaise. Nous sommes dans un dortoir de 15 mètres carrés comprenant 8 lits doubles et 2 ou 4 lits simples, nous n’avons jamais réussi à savoir. Il y a donc entre 18 et 20 personnes. En soi, ce n’est pas un problème mais notre matelas est pire que ceux sur lesquels on a pu dormir pendant notre trek au Népal, la chambre est sale et le bruit de la rue de la teuf adjacente à la nôtre n’aide pas trop.
Sans surprise, nous nous levons tôt le lendemain matin. Parmi tous les musées conseillés ou en tout cas répertoriés dans le guide, nous choisissons le musée de l’histoire. Bon choix, le musée est intéressant et nous pouvons admirer les statues en bois les plus vieilles d’Asie. Elles sont impressionnantes. L’une d’entre elles est immense, en bois noir ou qui a noirci et elle a une forme élancée. On dirait un alien tout droit sorti du film Signes avec Mel Gibson (ou en tout cas le souvenir que j’en ai).
Après le musée nous nous rendons à la Pagode de l’Empereur de Jade. Nous sommes le 15ème jour du mois du calendrier lunaire, une date importante pour les vietnamiens. La pagode est remplie de fidèles qui viennent prier, allumer des bouquets de bâtons d’encens et faire des offrandes. L’intérieur est très joli car il y a de vieilles statues en bois et nous passons quelques temps à regarder le flot continu de personnes qui se recueillent d’autels en autels.
A la sortie, notre bonne copine la pluie nous attend. Nous passons la fin de l’après-midi dans un super café (L-A a un don pour trouver les cafés sympas ou alors il utilise les bons mots clés sur google, je ne sais pas) où nous faisons un chouette whatsapp vidéo avec la famille côté Mattéoli !
Le soir, nous arrivons tard dans notre dortoir et sommes accueillis par des ronflements hors du commun qui proviennent d’un lit inoccupé la veille. Les boules quies n’y changeront rien et de toute manière nous sommes définitivement réveillés à l’aube par des filles qui essaient d’ouvrir la porte de la salle de bains dans laquelle une de leur copine s’est enfermée. Nous nous retrouvons donc très tôt dans la rue à moitié endormis et les cheveux en bataille (surtout les miens).
Après un bon café, nous nous dirigeons vers la vieille ville pour une balade de quelques heures que nous commençons avec la messe de pâques à la cathédrale Notre Dame de Saigon. Très belle messe, en anglais, et très belle chorale qui interprète le Hallelujah de Haendel pendant la communion. L’église étant pleine, les allées pour la communion sont indiquées sur plusieurs écrans de chaque côté de la nef. C’est très bien organisé et tout le monde respecte parfaitement le plan. A la fin de la messe, le prêtre rappelle à l’assemblée qu’il est joignable sur viber, whatsapp ou par texto et que s’il ne répond pas tout de suite, c’est comme pour les prières, il faut patienter et la réponse viendra. 3.0 la paroisse de Notre Dame de Saigon !
Nous poursuivons ensuite notre balade dans le quartier avec le bâtiment de la poste centrale, le palais de la réunification, … nous nous arrêtons à des cafés, à une pizzeria (ô bonheur) et finissons la journée dans un parc très agréable. On est épuisés car la journée fut longue et je m’endors sans m’en rendre compte sur un banc.
Comme on s’habitue à tout, la nuit suivante est meilleure. Les ronflements, bruits de la rue, papotages du groupe de filles (je vous rassure, la copine a fini par être extraite de la sdb) nous dérangent mais c’est la dernière nuit ! Nous nous levons encore une fois à l’aube le lendemain pour aller prendre notre vol pour Phu Quoc. Nous attendons plusieurs heures à l’aéroport. C’est toujours mieux là-bas qu’à l’auberge.
Phu Quoc
Il ne nous faut que 40 minutes de vol pour relier Saigon à Phu Quoc.
Notre séjour sur l’île fut doux. Pluie tôt le matin pendant que l’on dort (ok ça nous réveille mais on n’est pas dehors!), marché à midi pour s’acheter pléthore de fruits de la passion et de mangues qui constituent l’intégralité de notre déjeuner chaque jour et que nous dégustons à chaque fois en arrivant sur la plage, baignades dans une eau bien chaude, bière tranquille le soir dans un bar super sympa.
Nous avons réussi à rendre ce séjour très agréable et pourtant ce n’était pas gagné. Cette île est très sale. Des dizaines de complexes hôteliers sont en train d’être construits à côté de cahutes en bois et de tas de détritus. Les vacanciers qui viennent ici semblent rester cloîtrer dans leur resort même pas joli pour ne pas voir la saleté environnante. C’est désolant. En évitant le plus possible la masse et en arpentant l’île en scooter de long en large à la recherche de ses plus belles plages, on réussit quand même à passer une très bonne semaine et à prendre des couleurs pour pas cher. Notre petit hôtel perdu au milieu de la ville principale ne nous coûte rien et on essaie comme d’habitude de manger sur des petites chaises en plastique qui sont le plus souvent gage d’une nourriture locale pas chère.
Nous passons au total 5 jours sur l’île. C’est la première fois que nous nous posons autant depuis le début du voyage. Cela fait du bien et surtout cela nous permet de discuter, nous poser des questions et finir par organiser la suite du voyage. Nous savions à peu près les pays que nous voulions visiter après le Vietnam et partons le 14 juin au Japon mais nous n’avions aucune idée de comment organiser les deux mois à venir, ni la suite du voyage après le Japon.
C’est chose faîte, nous devrions être au Cambodge du 8 avril au 1er mai (ensuite on verra, pas trop à la fois), rejoindre Vic et Lisa le 1er juillet à Bali, fêter l’anniversaire de Banban en haut du Machu Pichu et passer Thanksgiving avec Coralie, Mike et Christophe aux Etats-Unis. C’est agréable d’organiser tout ça maintenant car ces presque deux mois de voyage nous ont permis de savoir un peu plus précisément ce que l’on veut et peut faire.
Impressions
Nous avons beaucoup aimé le Vietnam. A notre arrivée, la différence avec le Népal nous a frappée. C’est plus moderne, moins sale selon les endroits mais plus touristique aussi.
Nous avons fait de super rencontres. Les vietnamiens sont très accueillants et souriants. Comme vous aurez pu le constater, nous avons aussi super bien mangé. On nous offre souvent des choses comme ça, par gentillesse (souvent à manger d’ailleurs).
Tout le monde trouve Louis-Alban très beau et, beaucoup de gens, même les hommes, lui caressent le dos ce qui ne manque pas de le faire sursauter et râler à chaque fois. Mais ça lui change du séjour à Haiphong où il s’est senti comme le prince Philip en représentation avec la reine (dixit lui-même).
Il y a aussi dans ce pays une vraie passion pour le karaoké. Et nous n’avons entendu personne chanter juste dans tous les karaokés devant lesquels nous sommes passés. Certaines personnes ont même des enceintes portatives et elles s’arrêtent, au choix, à la terrasse d’un restaurant, au bord de la route ou au bord de la plage, pour chanter. Faux… Ça fait mal aux oreilles, mais c’est drôle !
Ces bonnes impressions ont été entachées par notre dernière destination et le rapport des vietnamiens avec le plastique, les détritus. Ils jettent tout par terre sans réfléchir. Certes, c’est le mal commun des pays en voie de développement et/ou qui vivent du tourisme et ce n’est que la vision de ce qui est caché dans nos déchetteries en France mais c’est triste à voir. Il y a des initiatives à certains endroits mais on ne peut qu’espérer des prises de conscience à plus grande échelle dans le pays.
Les paysages que nous avons pu voir et certaines villes que nous avons pu visiter n’en restent pas moins mémorables. Nos préférés sont la sortie en kayak parmi les îles karstiques et à nos flâneries à Hoi An. Pour les grandes villes, nous avons préféré Hanoi à Ho Chi Minh Ville même si j’ai fini par trouver un certain charme à cette dernière hors du quartier dans lequel nous résidions.
A plus au Cambodge !
Vietnam : 10 mars au 8 avril
2 responses to “Notre sud Vietnam : Ho Chi Minh Ville et Phu Quoc”
Encooooooooore !!!!
Très bon ce blaze!