Premières images de Bolivie


Nous passons la frontière entre le Chili et la Bolivie à 3733 m d’altitude au milieu de rien. Les paysages depuis notre départ de Calama sont désertiques mais tous différents. Outre quelques rares villages posés au milieu des montagnes, on ne croise que des flamands qui barbotent dans les lagunes et des guanacos.

Avec le passage de la frontière la route change. On passe du goudron à la terre et, malgré les vitres fermées, des nuages de poussière finissent par nous arriver dans la figure et recouvrir nos habits. Les dernières heures de route ne sont pas géniales.

Uyuni

Notre première destination en Bolivie est la ville d’Uyuni que nous atteignons avec une heure d’avance sur l’horaire annoncé. Pas mal cette compagnie de bus !

Uyuni a très mauvaise réputation chez les touristes. En gros c’est moche et il n’y a rien à y faire. La ville sert seulement de point de départ aux excursions dans la région. Nous y posons le pied en début de soirée. C’est le jour du grand marché et plusieurs rues sont bloquées et couvertes de stands proposant tout et n’importe quoi. Il y a beaucoup de monde et on croise nos premières cholas, ces boliviennes aux longues tresses qui portent un chapeau melon depuis que des ingénieurs anglais sont venus installer le réseau ferroviaire en Bolivie dans les années 1800. On adore ! C’est authentique ! La première impression que nous avons de la ville est bonne. Certes les bâtiments sont moins pittoresques qu’à San Pedro mais les habitants semblent plus ancrés dans leurs traditions. Personne ne vous alpague pour vous faire dîner dans son restaurant et on ne croise que quelques rares touristes. Les deux villes sont différentes mais pour ce qui est de l’authenticité, on préfère Uyuni. La poussière et les immeubles nous font penser au Népal. Les enfants emmitouflés sous plusieurs couches de vêtements bariolés confirment cette impression.

Le clou de la journée est notre dîner au marché !! Cela ne nous est pas arrivé depuis bien longtemps ! Le Myanmar certainement. On est hyper heureux et le fricassé de lama que l’on commande ne nous coûte pas plus de 3 euros pour 2. Enfin des prix raisonnables ! Le plat est très bon. On ne s’attendait pas à manger du lama mais c’était le seul plat proposé dans la petite gargote où nous nous sommes assis.

Journée off le lendemain. Nous déambulons dans les rues et croisons un immense carnaval regroupant vraisemblablement tous les élèves des petites classes de la ville. Ils sont déguisés et dansent dans les rues accompagnés par une fanfare militaire. C’est un jour de liesse ! Nous les suivons un moment avant de retourner déjeuner au marché.

Pas de lama cette fois, mais une très bonne soupe. Nous achetons notre premier paquet de feuilles de coca en sortant. La vendeuse nous explique comment les mâcher, on ne comprend rien, et nous donne un petit morceau de pâte censée adoucir le goût.

L’après-midi nous croisons à nouveau des enfants déguisés qui dansent dans la rue. Cette fois ce sont les classes supérieures et ils ont leur propre fanfare ! Nous testons une pizza à la pâte de quinoa pour le dîner. C’est bon mais ça a le même goût que les autres pâtes à pizza ! Pendant la nuit, nous entendons le train à vapeur qui passe au loin et la fête dans la ville.

Pizzas au quinoa

Tupiza

Lever 5h20. Il n’y a pas un chien dans la rue lorsque nous sortons de l’hôtel (même en journée il n’y a pas de chat).

Nous arrivons vers 5h45 au bureau de la compagnie de bus. Le local est délabré et on se recroqueville sur des chaises dans un coin car il fait affreusement froid. Nous sommes seuls avec deux femmes de l’agence emmitouflées dans des couvertures. Notre bus est à 6h. Depuis la porte ouverte qui donne sur la rue, on voit un homme qui bricole sous le bus. Il le fait démarrer vers 6h et on saute sur nos sacs pour monter dedans. L’employée de l’agence nous regarde bizarrement et nous dit de nous rasseoir.

Le temps passe, un doute s’installe… L’horloge du bureau indique 5h mais elle n’est certainement pas à l’heure. 6h10 le bus n’est toujours pas parti, le mec bricole encore et il n’y a qu’un seul nouveau passager qui s’est joint à nous. On finit par lui demander l’heure. Il nous répond qu’il est 5h20 … 1 jour et demi après notre arrivée dans le pays nous apprenons à nos dépens qu’il y a une heure de décalage horaire avec le Chili. Nous sommes en fait arrivés à 4h45 à l’agence !

On commence à bien fatiguer quand le bus part. Quand on ouvre les yeux on constate que le chemin est sublime. Nous passons par d’immenses vallées arides avec des petits arbustes secs et des gros bouquets de cactus verts ou gris. Le bus se fraie un chemin dans des canyons, entre des falaises rouges ou grises et nous longeons parfois des oasis avec d’immenses arbres verts bordant un petit rio (fleuve). On croise même une femme qui y lave son linge. Il n’y a plus de route goudronnée depuis un petit moment et le bus se faufile où il peut dans le rio.

Enfin arrivés, nous posons nos sacs dans une chouette auberge. La ville est colorée et jolie. Il n’y a pas de poussière, c’est vrai que ça change d’Uyuni ! Nous passons la journée à déambuler dans les rues et déjeunons puis dînons encore une fois pour rien au marché. Chaque fois au même stand tenu par une vieille dame bienveillante. Nous partons le lendemain à 6h30 pour le fameux tour du sud Lipez et du salar d’Uyuni.

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One response to “Premières images de Bolivie”

  1. Coucou Diane, nous sommes ce soir à la même AJ que vous à Cuzco ! Mais comme on vient juste d’arriver et que je vois que vous partez à 5h15 on n’ose pas vous déranger. Nous revenons du Machu Picchu et nous prenons le bus demain à 18h pour Ica. Bises et bravo pour votre blog. Évelyne et jacques Labat

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