Retour en France à Tahiti !


Cette année nous n’aurons pas vécu 365 jours mais 366 ! Nous partons d’Auckland le 19 août à 16h pour arriver à Tahiti le 18 août à 23h.

Lucie, une amie d’enfance de Diane, nous attend à l’aéroport avec deux gros colliers fleurs ! Elle est censée accoucher de son deuxième enfant le 28 août. Nous allons peut-être le rencontrer avant de repartir !

Tahiti

Nous sommes encore une fois extrêmement bien accueillis. Lucie nous loge chez des amis, nous prête une voiture, un téléphone et un guide… Elle nous conduit jusqu’à notre nouvelle maison pour nos quelques jours à Tahiti et nous nous écroulons, fatigués d’avoir du remonter le temps.

Vic et Lisa arrivent le lendemain matin. C’est un pur hasard. Nous nous sommes rendu compte quelques mois plus tôt que nous arrivions le même jour à Tahiti ! Quel bonheur de les retrouver ! Ils ont passé un bel été en France et viennent se « reposer » six semaines en Polynésie Française.

Nous allons voir les plages de sable noir au nord de l’île, déjeunons à une roulotte puis allons faire la sieste à Vaiava, une plage de sable blanc à l’ouest de l’île. Le soir nous dînons très tôt aux roulottes de Tahiti puis rejoignons nos pénates respectifs encore déphasés par nos voyages. Les roulottes sont des endroits typiques où manger à Tahiti. On y trouve de tout, salades, wraps, sandwichs ou spécialités tahitiennes. Les portions sont souvent énormes et ce soir-là personne ne finit son assiette.

Le lendemain, lundi 20 août 2018, est un jour à marquer d’une croix blanche. Nous avons la chance de nager avec des baleines ! A peine sortis du lagon nous apercevons deux baleineaux mâles à quelques mètres du bateau. Rien que ça c’est incroyable. Nous voyons leur torse blanc à la surface et ils font jaillir hors de l’eau leurs immenses nageoires et leur queue démesurée. Deux fois notre guide nous intime de plonger et nous nous retrouvons comme des petites crevettes avec nos palmes et nos tubas à quelques mètres d’un des plus gros animal du monde… L’image du cétacé sous l’eau restera à jamais gravée dans nos mémoires. Et nous avons eu la chance d’en entendre un chanter ! Ce fut incroyable.

Nous passons la soirée tous les quatre chez Lucie et Ben qui ont une jolie maison et 4 palmiers au bord de l’eau. Parfois ils voient une ou plusieurs baleines depuis leur jardin et sautent dans leur kayak pour aller nager avec elles. D’autres jours ils nagent avec des bancs de dauphin ou des tortues qui élisent domicile en face de chez eux. La vie est dure !

Ben nous prête deux planches de surf et le lendemain matin nous nous rendons à Papaara une plage de sable noir avec de jolies vagues. Lisa et moi abandonnons rapidement l’idée de surfer car il fait un peu frais mais L-A et Vic se régalent pendant un long moment ! Surfer à Tahiti c’est le pied !

Nous déjeunons au bord de l’eau, prenons quelques photos et finissons au bord de la piscine de la résidence où nous logeons car il y a trop de vent pour aller à la plage. La vie est vraiment dure.

Moorea

Nous laissons Vic et Lisa et embarquons pour Moorea, une île située à 45 minutes de ferry de Tahiti. Le voyage est mouvementé, les vagues énormes balancent le bateau d’un bord à l’autre. Lucie nous a très gentiment laissé sa voiture pour que nous nous déplacions facilement dans l’île donc pas besoin de faire du stop ! Nous arrivons en fin de journée dans notre nouvelle pension pour les 6 jours à venir.

Fare Om est un endroit particulier. C’est une immense maison à flanc de montagne où une petite dizaine de personnes vivent en communauté. Outre les résidents, des voyageurs de passage, comme nous, remplissent les chambres, tentes et bungalow disséminés çà et là dans le jardin. En soi l’idée est bonne et le logement n’est vraiment pas cher, ce qui est parfait pour notre bourse de backpackers. Mais si les règles de la communauté sont l’entraide et le bien-vivre ensemble, il semble que la règle du ménage ait été oubliée depuis un petit moment. Notre bungalow est propre heureusement mais ce n’est vraiment pas le cas des parties communes. Ce n’est pas grave car nous ne sommes pas censés y passer nos journées mais bizarrement, depuis le début de notre voyage c’est l’endroit le moins propre dans lequel nous avons séjourné.

Malgré cela et entre deux cafards, nous passons un bon séjour dans la pension. Les dîners gargantuesques et délicieux préparés par Thadée, le maître des lieux et ancien cuisinier, fédèrent tout ce petit monde autour de la grande table pour des repas animés.

Notre première excursion sur l’île est la plage des Tipaniers qui outre son sable blanc et son eau transparente, a la particularité d’héberger des raies et des requins à pointe noire. On peut facilement aller les voir en louant un kayak ce que nous ne manquons pas de faire. Nager avec des requins n’est pas inné chez moi et ma première sortie consistera à m’accrocher à Louis-Alban qui nage sans problème avec ces gros poissons. Je vous rassure, les requins à pointe noire n’ont pas pour habitude de manger les baigneurs. Les tonnes de poissons qu’ils trouvent dans les eaux de la Polynésie Française suffisent à garder leur estomac bien rempli. Il n’empêche que ce n’est pas très rassurant de nager avec une dizaine de requins qui vous tournent autour. Mais quelle expérience ! Nous décidons d’y retourner avec Vic et Lisa et je me fais la promesse d’être plus décontractée pour cette deuxième sortie ! Le soir, nous dînons dans un petit restau où lorsque nous demandons un minuscule bol de riz supplémentaire, la serveuse nous rit au nez… Ce n’est pas en Asie que ça nous serait arrivé !

L’île comporte plusieurs randonnées et nous décidons de commencer par la randonnée des 3 cocotiers le lendemain. Nous faisons une belle balade de 3h30 au milieu de la forêt tropicale et arrivons à un joli point de vue où il n’y a pas trois mais un seul cocotier. Les deux autres sont tombés lors d’une tempête.

Retour aux Tipaniers pour une sieste bien méritée après la rando puis nous dînons au Sunset, un restau moyen où nous testons un tofu aux légumes en souvenir de nos mois passés en Asie. Le tofu n’est pas très bon, on commence à se faire du souci pour notre retour en France !

La deuxième randonnée que nous faisons et celle des 3 pinus. Elle nous amène sur un joli sommet où nous sommes cette fois bien accueillis par trois pins et un coq peu farouche. Les bois de cette île sont peuplés de superbes coqs sauvages. Ce n’est pourtant pas la faune que l’on s’attendait à y voir !

Nous finissons la balade perdus au milieu des jolis champs d’ananas aux couleurs bleues, violettes et roses puis, rebelote, sieste aux Tipaniers et cette fois dîner à la pension.

Comme il faut bien changer de plage, nous en testons une nouvelle le lendemain matin avant d’en être chassés par la pluie. Nous faisons le tour de l’île en voiture ce qui n’a déjà pas beaucoup d’intérêt par beau temps et en a encore moins sous la pluie puis allons déjeuner à une adresse recommandée par Hubert, un témoin de L-A qui a fait un semestre de médecine pendant 6 mois à Tahiti il y a deux ans. Le soleil est revenu et nous nous régalons d’un délicieux mahi-mahi pané en regardant les requins nager sous nos pieds. Bien sûr, sieste et coucher de soleil aux Tipaniers après le déj car nous aurions sinon été trop chamboulés dans nos habitudes et on n’aime pas trop ça !

Pour la première journée de Vic et Lisa sur l’île, nous retournons aux… Tipaniers pour une superbe journée de kayak. Nous nous amusons pendant un long moment à prendre des photos avec les raies et les requins. Louis-Alban fait même de superbes photos de drone ! Nous déjeunons sur un îlot que nous rejoignons en kayak. Il fait beau et le restaurant passe de la bonne musique. On aurait envie de rester toute l’après-midi à rigoler et boire du rosé. La bouteille coûtant 40 euros nous nous rabattons sur un cocktail et une bière avant de reprendre nos kayaks pour aller admirer les poissons près des gros rochers de corail. C’est un peu décevant car nous en voyions moins que ce à quoi nous nous attendions.

Le soir nous changeons de spot de coucher de soleil pour aller sur une plage où nous nous sentons seuls au monde. Nous passons un long moment tous les 4 à discuter dans le noir avant de retourner dîner au Sunset. Mauvaise idée, ce n’était encore pas terrible.

Le 27 août est notre dernière journée en Polynésie. Nous commençons la journée à 8h30 par une dégustation de jus de fruits, liqueurs d’ananas et de litchis et cocktails en tout genre dans l’usine locale située pas loin de la pension. Ça nous réveille ! Nous accompagnons Vic et Lisa à leur pension et découvrons un petit paradis sur terre. C’est beau, propre et au bord de la plage… Ça change de notre logement. Après un dernier déjeuner ensemble sur la plage, nous les laissons pour reprendre le ferry pour Tahiti.

Une fois arrivés c’est la course pour créer un bracelet avec des perles de Tahiti. Lisa s’en est fait faire et j’ai très envie de ramener ce souvenir. J’arrive au magasin de perles 20 minutes avant la fermeture pendant que Louis-Alban attend dans la voiture (qui ne ferme pas) avec tous les bagages. La vendeuse n’est pas très disposée et je me presse de choisir quelques perles pour qu’elle les perce avant de baisser les stores. Direction ensuite la galerie marchande de Carrefour Tahiti (étonnant n’est-ce-pas?) où, sur les conseils de Lisa, je trouve une petite bijouterie qui monte mes 4 perles sur une jolie chaîne en or pour rien du tout !

Après la mission bracelet, nous allons rendre sa voiture à Lucie qui n’a toujours pas accouché… Le terme est le lendemain, elle commence à en avoir marre. Nous profitons d’un beau coucher de soleil depuis son jardin avant de repartir dîner aux roulottes dans le centre de Tahiti.

 

Notre dernier dîner à Tahiti fut passionnant. J’ai contacté Philippe, un ami d’enfance du Cameroun de Maman, quelques jours plus tôt et nous le rejoignons aux roulottes ce soir-là. Il est prof de sport depuis 18 ans à Tahiti. Entre récits de brousse en Afrique et histoires du lycée dans lequel il enseigne sur l’île, nous passons la soirée à boire ses paroles. Il nous raconte les comportements de ses élèves tahitiens, marquisiens,… qui sont tous d’énormes baraques à frites avec beaucoup de fierté qu’il faut apprivoiser. Une fois rentré dans leur cercle, ils sont très attachants et fidèles. Pour notre plus grand bonheur, il partage des dizaines d’anecdotes sur son travail. Il nous explique aussi le revers de la société polynésienne celui que l’on ne voit pas dans les dépliants. Le fait que les polynésiens détiennent des records d’obésité et que la violence familiale est omniprésente. Dans un autre registre, il nous narre ses sorties en mer, ses rencontres avec des baleines, requins et poissons en tout genre. Il organise des sorties baleines et nous regrettons de ne pas avoir pu en faire un avec lui. C’est décidé nous reviendrons (à ce rythme il va nous falloir un nouveau tour du monde) car nous avons aussi toutes les autres îles de l’archipel à découvrir.

Philippe nous accompagne à l’aéroport où nous devons embarquer le lendemain matin à 3h30 (horaire le plus incongru à ce jour) pour Rapa Nui, la mystérieuse île de pâques ! Amérique du Sud, nous voilà !

Impressions

Encore un séjour inoubliable qui n’était pas prévu au programme avant notre départ de France. Mais lorsque nous étions au Vietnam, au moment de prendre les billets pour l’île de pâques, nous avons réalisé que ne pouvions pas survoler la Polynésie Française sans nous y arrêter. Nous n’en avons vu qu’une infime partie mais entre les baleines, les requins et les plages de sable fin nous avons été plus que gâtés pendant ces dix jours ! Les seuls moments délicats furent ceux pendant lesquels nous parlions français sans nous rendre compte que les gens autour de nous nous comprenaient ! C’est en effet très étonnant de se retrouver dans un territoire francophone après avoir parcouru tous ces kilomètres. On n’a plus l’habitude de faire attention à ce qu’on raconte en public !

Polynésie française : 18 août au 28 août

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2 responses to “Retour en France à Tahiti !”

  1. Magnifiques photos de Tahiti mais bizarrement je préférerais aller en NZ si j avais le choix
    Enfin je regrette de ne pas vous avoir en photo avec PhJ

  2. Cet article est un coup de poignard.

    Mais moi aussi je veux aller nager avec tous ce qui passent devant mon jardin!
    Flipper et Willy sont passés ce matin, si jamais…..

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