Nos 22 jours à Bali (du 2 juillet au 23 juillet ) furent des vacances dans nos vacances !
Le programme était chargé : quelques jours avec Vic et Lisa à Ubud, du surf à Canggu, un stage de yoga et un anniversaire à fêter à Lembogan. Heureusement que nous avions du temps !
Il nous a d’abord fallu arriver sur l’île et ce ne fut pas une mince affaire. Ce ne sont pas les moments les plus rigolos de notre aventure mais nous en sourions déjà. Le 30 juin, comme notre vol depuis Tokyo est à 8h le lendemain matin, nous décidons d’aller dormir à l’aéroport pour ne pas avoir à prendre un bus à l’aube. Tant pis pour la dernière nuit dans notre hôtel capsule, on aurait dû réfléchir avant de la réserver. Nous prenons le bus à la gare de Tokyo et regardons avec émotion la ville défiler sous nos yeux une dernière fois.
Nous arrivons vers 22h à l’aéroport et cherchons un endroit pour nous restaurer puis dormir. Tout est fermé, sauf un konbini que nous dévalisons pour dîner. Nous nous installons sur un banc mais ne tardons pas à nous faire déloger par un policier. Rebelote un peu plus loin… On finit par comprendre les gesticulations des agents qui nous indiquent qu’au sous-sol un endroit est réservé aux personnes passant la nuit sur place. Tout est prévu et organisé, comme d’habitude. Nous débarquons audit sous-sol mais malheureusement quasiment tous les bancs sont pris. Le match France-Argentine approche, il faut pourtant que l’on trouve un spot !
Nous trouvons finalement un bout de banc et là, c’est le drame… Louis-Alban reçoit un mail d’Air Asia qui nous indique que notre vol est reporté au lendemain à 20h à cause de l’éruption du mont Agung à Bali… Nous allons passer 24h dans le sous-sol de l’aéroport Narita… entourés d’hommes qui ronflent comme jamais… alors que nous aurions pu passer une dernière nuit tranquilles à Tokyo ! Nous n’avons pas trop le choix car il n’y a plus de bus pour retourner en ville et après avoir mangé l’intégralité du konbini par ennui je m’endors vers 1h30 du matin tandis que L-A regarde le match.
Je me réveille 3h plus tard, L-A regarde toujours le match ou autre chose. Il n’a pas dormi et m’apprend que notre vol est finalement tout simplement… annulé ! Branle-bas de combat, je monte au rez-de-chaussée et tombe sur une file immense qui part du comptoir Air Asia… Ça s’annonce mal et quand l’hôtesse me dit que nous pouvons soit modifier le vol, sans être assuré d’en avoir un dans les 2 jours, soit obtenir un remboursement, nous n’hésitons pas et optons pour la deuxième solution !
Par chance nous trouvons un vol assuré par une autre compagnie qui part à 9h avec une escale de 5h à Hong-Kong. Ça tombe bien on avait oublié la Chine dans le voyage ! Nous embarquons pour ce long voyage qui se déroule sans encombre sauf en ce qui concerne les très fortes turbulences et la grosse demi-heure d’attente au-dessus de l’aéroport de Denpasar avant que l’avion reçoive l’autorisation de se poser…
C’est donc plus de 24 h après notre arrivée à l’aéroport de Tokyo que nous débarquons en Indonésie. Lessivés. Mais heureux d’être enfin à destination et de retrouver nos copains !
Ubud
Nous passons 3 super jours avec Vic et Lisa à Ubud à faire du scooter, visiter des temples, nous balader dans les rizières, bien manger, faire voler mochi, etc. Ça nous fait un bien fou de les voir et on peut l’avouer maintenant, il nous a fallu quelques jours pour nous remettre de leur départ et nous habituer à nouveau à n’être que tous les deux !
La nature est luxuriante et très différente de celle du Japon. Il y a des palmiers partout, la lumière est belle et il fait chaud !
Le premier jour débute par la visite du temple Tirta Empul. Il est connu car il contient un bassin d’eau divine dans lequel les fidèles viennent se purifier. Une longue file d’hommes, femmes et enfants se succède toute la journée. Tous doivent porter une jupe longue et pour ceux qui portent déjà des habits longs, il faut quand même rajouter la jupe. Une ou plusieurs offrandes sont déposées à des endroits particuliers du site et les nombreux singes ne se gênent pas pour piquer les quelques grains de riz qui sont normalement dévolus aux divinités ! Nous apprécions d’ailleurs beaucoup les statues très finement taillées qui les représentent avec un air facétieux ou parfois méchant. Nous nous rendons ensuite à nos premières rizières indonésiennes. Le soleil se couche et la lumière est magnifique sur ces champs à étages qui sont parmi les plus beaux de l’île. Nous dînons nos premiers Nasi Goreng dans un très joli et très bon petit restaurant découvert par Vic et Lisa pas loin de l’hôtel. Si le service est lent, voire très lent, ce sera quand même notre QG pendant ce séjour.
Le jour suivant, direction le temple Pura Ulun Danu, aussi appelé Pura Batran. C’est un temple dédié à la déesse de l’eau, situé sur le lac Batan au bord des montagnes. Pour y arriver nous faisons une longue et plutôt paisible route en scooter jusqu’à ce qu’un nuage de poussière s’abatte sur nous, aveugle Louis-Alban et Vic, nos conducteurs, et nous recouvre d’une fine pellicule grise. Nous sommes circonspects quant à la nature de ces petits débris jusqu’à que l’un de nous comprenne que ce n’est pas simplement de la poussière mais que ce sont les cendres du volcan Agung ! Nous sommes dans un nuage de poussière volcanique. C’est une première pour tout le monde ! Les garçons conduisent tant bien que mal dans ce brouillard et nous arrivons gris à destination. Enfin surtout Vic qui a le visage bien poussiéreux !
Le temple ne nous touche pas tellement. Même s’ils sont très fins, les temples indonésiens souffriront de la comparaison avec les majestueux temples japonais que nous venons de quitter. Après un bon déj au bord de la route, nous nous dirigeons vers les rizières de Tegalalang classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. Perchées à 600 mètres d’altitude, ces rizières offrent un magnifique panorama. Nous ne sommes pas à la bonne saison et elles ne sont malheureusement pas vertes mais plutôt boueuses. Les paysans labourent leurs champs pour la prochaine production. Le paysage n’en reste pas moins très beau et nous mettons le pied à terre pour prendre des photos depuis le village de Pakudui qui les borde. Erreur ! N’ayant pas voulu payer le ticket exorbitant vendu à l’entrée du village, on nous avait prévenu que nous ne pourrions pas nous arrêter pour apprécier la vue. Et visiblement, nous ne pouvons même pas poser un pied ! Un homme qui doit surement discuter avec son comparse de l’entrée par le biais de son talkie-walkie s’approche de nous et nous intime de remettre les pieds sur le scooter et de passer notre chemin ! Pas très balinais comme accueil ! Nous nous dépêchons de prendre quelques photos et faisons marche arrière pour partir. La sentinelle nous regarde nous éloigner en informant l’entrée que nous devrions repasser devant eux dans pas longtemps. Que nenni ! Nous décidons de faire une halte dans un petit café loin des yeux des guetteurs. Ça nous fait bien rire d’imaginer les vigiles à l’entrée en train de nous attendre.
Retour à l’hôtel après une longue route. Nous nous posons sur la terrasse et Vic et Lisa nous apprennent une excellente nouvelle : ils vont se marier ! Nous sommes parmi les premiers à qui ils l’annoncent après s’être retenus pendant les 3 mois qu’ont duré leur voyage ! Leur retour en France va être bien festif !!
Les émotions passées, nous dînons tôt et nous couchons au crépuscule car le lendemain nous devons nous lever à l’heure la plus ridicule à laquelle nous nous sommes levés depuis le début du voyage : 1h30 du matin.
Regarder le lever de soleil sur le mont Agung ne se fait effectivement pas sans effort. Il faut d’abord escalader pendant 2 bonnes heures le mont Batur qui culmine à 1717 mètres d’altitude. Comme cette excursion est très prisée des touristes, qui se retrouvent souvent à randonner en file jusqu’au sommet, nous avons décidé de partir plus tôt que l’horaire conseillé. Nous sommes quasiment seuls au point de départ du trek et commençons l’ascension à la lumière de nos frontales seulement accompagnés de notre guide et d’un chien. Pendant la marche, on se retourne et on voit plein de petites lumières qui bougent en ligne. On voit aussi un gros nuage de fumée noire qui s’échappe du cratère du mont Agung !
La montée se fait bien, nous longeons le cratère de mont Batur jusqu’à arriver au point d’observation où des dizaines d’autres personnes nous rejoignent au fur et à mesure. Nous nous réchauffons avec thé, café, danses et chants en attendant que le jour se lève. Les nuages étant de la partie, le lever de soleil n’est pas aussi incroyable que ce à quoi nous nous attendions mais notre guide nous fait bien rigoler en nous intimant de prendre la pose dès que le ciel se découvre ! Sur le chemin du retour, Vic demande à Louis-Alban d’être son témoin ! Grosse émotion pour Banban !
Nous rentrons à l’hôtel en début de matinée, fatigués mais heureux, pour une grosse sieste bien méritée. La seconde partie de notre journée consistera en achats de souvenir pour les uns, massage pour les autres et quête d’une bouteille de champagne pour L-A et moi ! Depuis la veille nous cherchons où trouver du champagne à Ubud et finissons par dénicher la seule cave à vin de la ville où nous nous rendons sous prétexte d’acheter un pantalon de yoga (ahah). Une fois rentrés, Vic et Lisa sont bien surpris lorsqu’à la place de la traditionnelle bière nous sortons la bouteille ! Vic manque de s’éborgner en l’ouvrant mais nous finissons par trinquer à leur santé sur notre petite terrasse avec les rizières autour de nous.
On se quitte le lendemain, Vic et Lisa rentrent en France et nous rejoignons Canggu pour la deuxième partie de notre séjour.
Canggu
Nous arrivons à la pension Asung Guesthouse tenue par Mama Ayu où nous posons nos sacs pour une petite semaine. Je dois prendre des cours de surf, première partie de mon cadeau d’anniversaire ! Nous passons une semaine de rêve. La pension est super agréable, et une petite routine sympa s’installe : surf le matin ou au coucher du soleil, plages, balades, cours de yoga, restaurants, apéros sur la plage…. Tout cela dans l’ambiance joyeuse, sereine et détendue de Canggu. La pension ayant une cuisine très agréable en extérieur, nous préparons nos premiers dîners depuis bientôt 5 mois ! Ce ne sont que des pâtes mais on se régale avec de bonnes sauces maison et ça fait du bien à notre budget !!
Mon prof de surf s’avère être ami avec un copain d’enfance de Cognac de Louis-Alban ! Le monde est vraiment petit. Quand je prends mes cours, L-A surfe pas loin, lit ou fait voler mochi. Les balinais sont très gentils et souriants et nous rappellent les cambodgiens ou les habitants du Myanmar. On a quand même parfois l’impression qu’ils se sont fait coloniser par l’Australie ! Ce n’est pas trop un problème pour nous car on se régale de nourriture de ces deux cultures et on passe du temps à regarder les australiens surfer. Qu’ils soient petits ou grands, c’est toujours un plaisir de les voir prendre de belles vagues avec une aisance incroyable.
Nous nous rendons d’ailleurs à Uluwatu, le temple du surf. Y aller ne fut pas une mince affaire car il a fallu braver de monstrueux embouteillages pendant presque deux heures. C’est aussi ça Bali, un petit paradis dans un nuage de scooters et de voitures. Ce spot de surf est connu pour ses très bonnes vagues et ses excellents surfeurs que nous passons l’après-midi à regarder allongés sur nos serviettes.
Nusa Lembogan
Nous passons la semaine suivante sur une toute petite île en face de Bali. C’est le paradis. Nous faisons du paddle dans la mangrove, du snorkling, des siestes au bord de la piscine ou sur la plage, de l’escalade pour aller sur des plages paradisiaques et je fais du yoga tous les jours… Nous parcourons Nusa Lembogan, Nusa Penida et Nusa Ceningan, deux autres petites îles proches, en scooter. Je ne pouvais pas rêver meilleur endroit pour mon anniversaire ! Le jour J, Louis-Alban a réservé l’un des meilleurs restaurants de toute l’île. Notre table était sur la plage et après un bon dîner français arrosé d’une bonne bouteille de vin rouge, j’ai soufflé mes 3 bougies sur des profiteroles. C’était idyllique ! Et très marrant car juste avant d’apporter le dessert, un serveur s’approche de L-A et lui dit à voix haute très solennellement: “Sir, I have something to tell you”. Pas très discret, il voulait seulement avoir la confirmation que les bougies étaient bien pour moi alors qu’il ne restait plus personne dans le restaurant !
A la fin du séjour, nous sommes bloqués sur l’île à cause des vagues qui sont trop grosses pour laisser passer les bateaux. Une fois arrivés à Bali, nous devons changer nos plans et décidons de passer nos derniers jours à Canggu pour refaire du surf une dernière fois et qui plus est sur des grosses vagues ! Ce ne fut peut-être pas le jour où elles étaient les plus fortes, mais on a quand même surfé les vagues de la décennie selon les balinais. Malheureusement on imagine que ces vagues annonçaient le séisme qui a ravagé les îles quelques semaines plus tard…
6 responses to “On a surfé les vagues de la décennie à Bali”
Preums !!
Trop cool un nouvel article Merci !!
Alors autant les nasi goreng je connais bien autant ça ma donné envie d aller découvrir bali et les environs…
Et faire du surf ! C’est vrai qu’il y a beaucoup de monde à Bali, mais ça n’en reste pas moins un superbe endroit !
Cette photo d accueil de la page Bali est superbe et je n imaginais pas de telles falaises
Quant aux rizières interdites celles du Vienam sont aussi voir plus belles, alors pas de regret ?
Si ! Quand est-ce-que l’on y retourne ?!!
Il s’en est passé des choses à Bali! Anniversaire, mariage, champagne, vin rouge, profiteroles … des belles vacances en effet !
Big up à l’arrivé de Mochi dans votre voyage! Les photos sont canons!